mercredi 29 juin 2016

Les aventuriers de la mer, Le vaisseau magique - Robin Hobb - Editions J'ai Lu - Tome 1

Quatrième de couverture :

Les vivenefs sont des vaisseaux magiques liés à la famille qui les possède par des liens empathiques. Ces navires sont insaisissables, ils bravent les tempêtes, évitent les récifs, distancent les monstres marins, sèment les pirates... Et sont surtout l'objet de toutes les convoitises.
Vivacia est la vivenef de la famille Vestrit. Le capitaine Ephron Vestrit est mourant et, parmi les siens, chacun ourdit complots et traîtrises pour s'approprier son vaisseau, car l'héritage d'une vivenef ne se transmet pas comme un legs normal. Et ce tandis que d'autres dangers se profilent à l'horizon : les serpents de mer qui infestent les océans se regroupent, et un ambitieux pirate aspire à unir ses pairs sous un seul pavillon : le sien...


Mon avis sur le livre :

On m'a prêté ce roman dernièrement, et je me suis rapidement plongée dedans. J'avais hâte de découvrir l'auteur dont j'avais entendu plein de louanges. 

Moi qui aime la fantasy mais sans adorer ça, je crois que je peux revoir mes critères avec ce livre car il a bouleversé toutes mes idées préconçues. Je ne peux pas commencer cette chronique en vous cachant que ce roman a été un énorme coup de cœur, une immersion totale dans un monde nouveau, monde où j'aimerais bien vivre.

L'auteur crée un univers à couper le souffle, elle nous présente des familles et des personnages aux destins entrecroisés, entremêlés. Si on semble perdu dans les premières lignes, on comprend vite ce qui se dessine, et les parts d'ombres que laisse l'auteur n'en sont que plus agréables. C'est la première fois que je lis un roman où les choses que je ne comprends pas ne m'empêche pas d'adorer l'histoire et de m'attacher complètement aux protagonistes diverses. 

On découvre une famille nommée Vestrit et dont la figure paternelle est mourante : la vivenef doit donc appartenir au prochain héritier, qui ne peut être qu'Althéa, sa fille, sauf que retournement de situation : ce n'est pas à elle qu'est donné le navire. Alors les difficultés commencent et avec elles se développent le caractère de cette jeune fille qui est pleine de ressources et de forces. 

S'ajoute des pirates qui menacent les bateaux, les attaquent. Un des pirates qui s'appelle Kennit est très ambitieux et veut diriger tous ses confrères afin de devenir puissant. De plus, on trouve d'autres menaces telles que les serpents de mer, qui s'en prennent aux humains. 

J'ai adoré le début d'histoire d'amour qui se crée entre deux personnages, cette amitié pétillante et inattendue. Le côté magique, avec la vivenef faite dans un bois spécial (sorcier) qui anime le bateau, est unique.

Bref, le style de Robin Hobb est juste fantastique, descriptif et que je n'ai jamais vu. Il  s'accorde totalement à l'imagination débordante qu'elle a. Je suis restée scotchée par ce roman à chaque page et je suis complètement devenue addict. J'ai envie de connaître la suite comme jamais.

Ma note :

5/5. C'est un coup de cœur !

samedi 25 juin 2016

The Midnight Library, Du sang sur le sable - Nick Shadow - Editions Nathan - Volume II

Quatrième de couverture :

Bienvenue, chers lecteurs... J'ai rassemblé pour vous la plus terrifiante collection de récits du monde. Voici trois nouvelles qui vous glaceront le sang, vous donneront la chair de poule et feront trembler vos petits os fragiles. Alors prenez votre courage à deux mains et ouvrez ce livre...

Mon avis sur le livre :

Par hasard, ce livre est tombé en ma possession. Comme j'avais l'envie de lire quelque chose de simple, rapidement, et sans prise de tête, je me suis plongée dans ce roman jeunesse de 180 pages.

Ce livre se décompose en trois nouvelles de tailles variables (deux de 40 pages et une de 100 pages). Je vais donc vous faire un bref résumé de chacune. 

La première raconte l'histoire d'un frère et de sa sœur partis en vacances dans un lieu reculé proche de la mer. Chaque année a lieu un concours de construction de figures avec du sable. Mais un des participants est malfaisant...

La deuxième raconte l'histoire d'un petit garçon, Ben, dont le grand-père décède. Sa famille hérite alors d'un perroquet qui, un jour, lui dit : "J'ai tué ton grand-père".

La troisième histoire raconte l'histoire de trois enfants dont la garde est confiée une soirée à leurs baby-sitter habituelle. Il s'avère que celle-ci agit très bizarrement, plus pour leur mal que leur bien.

J'ai été emportée par ces histoires. Si, par rapport à la couverture, les nouvelles semblent très jeunesses elles n'en sont pas moins glaçantes. J'ai réellement frissonné, j'étais inquiète pour les personnages, j'avais vraiment peur. L'auteur trouve le moyen de finir toujours ses nouvelles de façon stressante, c'est à nous d'imaginer la suite, tout tire vers l'horreur. J'ai plus eu peur qu'avec certains thrillers que j'ai pu lire, oui oui ! 

Peut-être que je suis bon public, en attendant j'ai passé un excellent moment avec ce roman effrayant. Il y avait vraiment un suspense qui me faisait retenir mon souffle. Je vous conseille donc vraiment ces romans, ils peuvent être lus de façon désordonnés puisque j'ai lu le tome 2 sans avoir lu le tome 1. Ils m'ont beaucoup fait penser aux Chair de Poule que j'avais lu jeune.

Ma note :

4.5/5. Prenant, glaçant, étonnant.

Brisingr - Christopher Paolini - Editions Bayard Jeunesse - Tome 3

Quatrième de couverture :

Eragon a une double promesse à tenir : aider Roran à délivrer sa fiancée, Katrina, des griffes des Ra'zacs, et venger la mort de son oncle Garrow. Mais le combat continue contre Galbatorix. Les nains, les elfes, le peuple du Surda et les Urgals eux-mêmes se rallient aux Vardens, sous l'autorité de Nasuada. Ce qui ne va pas sans frictions et rivalités. Quant à Eragon et Saphira, ils n'ont pas achevé leur formation. L'enseignement et les conseils d'Oromis et de Glaedr, le dragon d'or, leur sont plus que jamais nécessaires, car, entre batailles contre les soldats du tyran, luttes intestines et souffrances secrètes - l'elfe Arya est toujours présente dans les pensées d'Eragon -, le jeune Dragonnier et sa puissante compagne aux écailles bleues doivent sans cesse donner le meilleur d'eux-mêmes. Or, depuis que Murtagh lui a repris Zar'roc, Eragon n'a plus d'épée...

Mon avis sur le livre :

Je dois dire que ce roman a traîné longtemps sur mon étagère avant que je me lance complètement dedans. Voilà bien deux ans que je n'avais pas lu Christopher Paolini, je l'ai donc redécouvert avec plaisir.

A vrai dire, j'avais un peu oublié une partie de ce qui s'était passé dans le tome deux mais j'ai rapidement pu me retrouver puisque l'auteur fait des rappels réguliers aux évènements précédents. 

J'étais heureuse de revoir Eragon et son dragon bleu nommé Saphira, ainsi que les elfes, les nains, et tous les peuples qui composent le monde de fantasy créé par le jeune auteur. Le personnage d'Eragon évolue dans ce roman, je trouve qu'il ne fait pas toujours les bons choix, ce qui en un sens, rend l'histoire plus réaliste. En effet, notre héros n'est pas sans faiblesses : il doit apprendre pour pouvoir être à la hauteur et combattre Galbatorix, le méchant de l'histoire. 

Tout n'est pas centré sur ce protagoniste : on rencontre bien d'autres personnages et notamment le cousin d'Eragon, Roran, qui a beaucoup plus de poids dans ce roman. Nasuada, elle, est à la tête de tous les peuples, les guidant pour combattre l'Empire. 

Pour moi, l'auteur a un talent dans l'écriture : il sait nous immerger dans son monde par des descriptions détaillées, travaillées et qui rendent compte d'une recherche poussée sur des sujets tels que la ferronnerie. Cependant, il m'a manqué de la surprise, de l'étonnement lors de ma lecture. Je ne m'attendais pas à la fin du roman, et à la révélation qui s'y trouve, mais le reste du livre était plus prévisible. Voilà pourquoi j'ai mis plus de dix jours à lire ce roman, et plus j'avançais, plus j'avais l'impression de m'enfoncer et de ne pas en voir le bout (sachant que ce livre fait plus de 800 pages).

C'était donc pour moi un roman de transition qui mettait en place des embûches sur le chemin tout tracé d'Eragon, pour ensuite résoudre ces embûches dans le tome 4. Je ressors donc un peu déçue, j'espère aimer et accrocher plus au dernier roman du cycle de l'Héritage de Paolini.

Ma note :

2.5/5. Pas emballée.

vendredi 10 juin 2016

La Nuit des temps - René Barjavel - Editions Pocket

Quatrième de couverture :

L’Antarctique. À la tête d’une mission scientifique française, le professeur Simon fore la glace depuis ce qui semble une éternité. Dans le grand désert blanc, il n’y a rien, juste le froid, le vent, le silence.
Jusqu’à ce son, très faible. À plus de 900 mètres sous la glace, quelque chose appelle. Dans l’euphorie générale, une expédition vers le centre de la Terre se met en place.


Mon avis sur le livre :

Ce roman je l'ai acheté suite à l'avis de Johanna de la chaîne A Book Around The Corner. Je l'ai lu avec mon amie de Booktube, Axelle, de la chaîne La Parenthèse d'Axelle. C'était notre première lecture commune ensemble et j'ai beaucoup aimé échanger sur ce livre avec elle.

J'avais donc beaucoup d'attentes pour ce roman, le jour où je l'ai acheté j'ai un peu foncé les yeux fermés sans me soucier vraiment du résumé (comme vous me connaissez peut-être je n'aime pas me spoiler avec les quatrièmes de couverture).

Je dois dire qu'on est pris directement dans l'histoire car le livre s'ouvre sur les pensées du Dr Simon, médecin qui va participer à l'expédition en Antarctique et qui va assister à la découverte d'une chose incroyable à plus de 900 mètres sous la glace. C'est un personnage que j'ai compris et en même temps, il faisait preuve d'une passion pour une femme sans qu'on ait de réelle explication ou raison à cet amour. C'est d'ailleurs un des points négatifs pour moi du roman : on a peu de passage entre Simon et cette femme, or j'aurais aimé voir un lien se créer entre eux, plus de dialogues et plus d'échanges.

Autour de Simon gravitent d'autres scientifiques de nationalités différentes, car l'expédition à la base française devient par la suite internationale et on trouve donc des Russes, des Allemands, des Japonais, des Anglais, des Américains, des Africains... Il y a alors un enjeu diplomatique : à qui va appartenir ce qu'on va découvrir sous terre ? Peut-on se servir de ce qui a été découvert sous terre à des fins financières ? Qui doit intervenir médicalement, techniquement ? Qui est le plus expérimenté ?

Se confronte alors de nombreux pays et on sent que l'auteur n'invente pas cette discorde : il écrit sur son époque, il a vécut sous la Guerre Froide quand les États-Unis et l'URSS s'opposait. Le monde qu'il crée alors se veut être le parallèle de celui dans lequel il vit : on a une conquête de l'espace, des armes, des territoires entre deux grandes puissances. Cependant, la guerre apparaît avec sa violence, et c'est elle qui est à l'origine de ce que les scientifiques vont découvrir.

Je ne pourrais donc pas totalement vous dire de quoi parle ce roman. Sachez juste que l'auteur réécrit tout ce qui est pour nous acquis, tous les éléments qui nous entoure, en leur donnant une nouvelle naissance, une nouvelle raison d'être (jusqu'aux cratères de la Lune qui n'existaient pas avant).

Au niveau du style de l'auteur, il est indéniable que Barjavel a un talent avec les mots. Il sait les manier pour décrire de façon précise mais son roman reste toujours dans l'action, on a pas de longueurs (et même parfois on regrette qu'il n'y ait pas plus de pages à ce livre). Ce que j'ai beaucoup aimé est la manière dont il coupe ses phrases, pour les rendre courtes et entraînantes lors de passages prenants.

Le titre du livre n'est pas anodin et fait sens à la fin du roman : à vous de découvrir pourquoi René Barjavel a décidé de le nommer ainsi. Pour ma part, je trouve qu'il résume bien l'histoire.

J'ai donc beaucoup aimé ce roman, mais je n'ai pas eu de coup de cœur car j'attendais peut-être plus de sentiments qui ne sont pas venus. Malgré tout, c'est une histoire magnifique, une leçon de vie, une critique aussi de l'homme et de son propre égoïsme.

Ma note :

4/5. Magnifique lecture.

mardi 7 juin 2016

Giboulées - Carole Bluchetin - Editions Librinova

Quatrième de couverture :

Après une nuit d’amour inoubliable, Thomas quitte brutalement Amanda. Bouleversée, celle-ci se remémore inlassablement les précieux instants qu’elle a passés avec lui. Pour l’oublier, elle décide de s’enfuir en Islande. Là-bas, immergée malgré elle dans cette terre de glace bouillonnante, pays d'elfes et de légendes, elle va faire de nouvelles rencontres, avancer, comprendre. Au terme de son voyage, parviendra-t-elle à guérir ?

Mon avis sur le roman :

J'ai lu ce livre gratuitement en partenariat avec la maison d'édition Librinova (que vous pouvez retrouver ici) et je les remercie pour l'envoi de la version numérique de Giboulées de Carole Bluchetin (voici le lien direct sur le site Librinova si voulez en lire un extrait). La maison d'édition a su me proposer un roman qui m'a directement interpellé de par son résumé, et j'ai énormément apprécié ma lecture.

On rencontre dans ce petit roman de 80 pages Amanda, une jeune femme perdue, déboussolée, depuis que Thomas l'a quitté et ne lui a plus donné de nouvelles. Elle s'est donc réfugiée en Islande, ayant tout quitté de sa Bretagne natale pour tenter d'oublier et de passer à autre chose dans un nouveau lieu. 

Petit à petit se dessine son histoire avec Thomas, on alterne les flashbacks et le présent ce qui rend dynamique le roman. On est également rapidement plongé dans l'histoire puisqu'on est dans les pensées d'Amanda, qui semble se parler à elle-même. Puisque oui, l'originalité du livre se trouve là-dedans : l'auteur a choisi d'utiliser la deuxième personne du singulier, ce "tu" qui nous embarque et nous mets à la place d'Amanda, rendant l'expérience du personnage universelle. C'est aussi comme si l'auteur s'adressait à nous, lecteurs, pour nous rendre actif et supprimer la passivité de notre lecture.

J'ai été touchée par Amanda, je me suis sentie familière à ses réactions et j'ai apprécié que l'auteur élargisse son champ de vision pour parler d'autres personnages et ne pas rester centré sur la même personne. En effet, on rencontre également Alisa, la colocataire islandaise d'Amanda, Adriel, son collègue, une vieille voisine, sa mère, son frère...

Ce qui m'a d'autant plus plu c'est que j'aime rarement les romans courts, et là, la magie de l'écriture de l'auteur a fait son effet. J'ai pu noter une mélodie et une poésie dans l'écriture, chaque phrase semblait réfléchie et j'ai relevé une citation qui m'a beaucoup plu, de par sa véracité :
"On ne pouvait dire si tu étais mourante ou vivante. Après tout ce ne sont que des mots... Le vivant est mortel et si l'on est mourant c'est que l'on est encore en vie...".

Enfin, le cadre est somptueusement décrit. J'ai adoré les flashbacks en Australie et la vie en Islande, je me voyais sur les plages de sable noir, à l'orée des forêts où se crée le folklore islandais. Ce livre a été une vraie escapade et une jolie petite leçon de vie.

Je vous conseille donc ce roman aux giboulées fraîches de printemps et je remercie encore les éditions Librinova pour le partenariat.

Ma note :

4,5/5. Une très belle lecture.

The Island (L'île des oubliés) - Victoria Hislop - Editions Headline Review

Quatrième de couverture : 

On the brink of a life-changing decision, Alexis Fielding longs to find out about her mother's past. But Sofia has never spoken of it. All she admits to is growing up in a small Cretan village before moving to London. When Alexis decides to visit Crete, however, Sofia gives her daughter a letter to take to an old friend, and promises that through her she will learn more.

Arriving in Plaka, Alexis is astonished to see that it lies a stone's throw from the tiny, deserted island of Spinalonga - Greece's former leper colony. Then she finds Fotini, and at last hears the story that Sofia has buried all her life: the tale of her great-grandmother Eleni and her daughters and a family rent by tragedy, war and passion. She discovers how intimately she is connected with the island, and how secrecy holds them all in its powerful grip...


En français :

L'été s'achève à Plaka, un village sur la côte nord de la Crète. Alexis, une jeune Anglaise diplômée d'archéologie, a choisi de s'y rendre parce que c'est là que sa mère est née et a vécu jusqu'à ses dix-huit ans. Une terrible découverte attend Alexis qui ignore tout de l'histoire de sa famille : de 1903 à 1957, Spinalonga, l'île qui fait face à Plaka et ressemble tant à un animal alangui allongé sur le dos, était une colonie de lépreux ...

Quels mystères effrayants recèle cette île que surplombe les ruines d'une forteresse vénitienne ?

Pourquoi, Sophia, la mère d'Alexis, a-t-elle si violemment rompu avec son passé ?

La jeune femme est bien décidée à lever le voile sur la déchirante destinée de ses aïeules et sur leurs sombres secrets ...


Mon avis sur le livre :

Ce roman je l'ai acheté dans une librairie de livres d'occasion anglais dans ma ville et je l'ai payé cinq euros, voilà pourquoi j'ai peu hésité à le prendre en lisant le résumé. Je ne savais pas que je venais de prendre un livre dont j'avais beaucoup entendu parler en français : L'île des oubliés.

On se retrouve dans les premières pages en 2001. Alexis, jeune femme de vingt-cinq ans, est en vacances à Hania en Crète avec son petit-ami, Ed. Elle a fait ce voyage dans un objectif : comprendre et découvrir le passé de sa mère, Sofia, qui a toujours été silencieuse et évasive à ce sujet. 

On va donc faire un bond dans le passé grâce au récit d'une très bonne amie de Sofia, nommée Fotini. On se retrouve en 1930, moment où la lèpre se développe dans le village crétois de Plaka et où les lépreux sont envoyés à Spinalonga, une île qui fait face au continent. On va suivre plusieurs personnages lépreux envoyés sur cette île, dont l'arrière grand-mère et la grande tante d'Alexis. L'histoire se déroule sur 70 années où les évènements du monde (dont la Seconde Guerre Mondiale) font écho sur cette petite île.

L'histoire se passe donc principalement sur cette île, et en même temps on a un aperçu de l'activité et de la vie qui continue normalement sur le continent. On voit les interactions entre les deux et le développement de chacun. J'ai trouvé très intéressant l'aspect historique du livre, puisque ce sont de vrais faits historiques qui sont mis en avant avec des personnages fictifs.

Je n'avais d'ailleurs jamais lu de livre se passant en Grèce et j'ai apprécié la découverte de ces paysages. Ce qui est d'autant plus étonnant c'est que lors de ma lecture, je n'ai pas regardé de réelles images de Spinalonga, je l'ai fait après et j'ai été surprise de voir que tout ce que j'avais imaginé de Spinalonga était exactement comme je l'avais dessiné dans ma tête (notamment le tunnel qui menait à l'intérieur des murs de l'île). 

Je me suis attachée aux personnages car l'auteur, d'un point de vue à la troisième personne, a su les décrire de façon à nous les rendre aimables mais aussi complexes comme l'est chaque être humain. Je me suis particulièrement identifiée à Maria, qui voit sa mère Eleni partir sur l'île et qui reste à Plaka avec son père Giorgis. C'est un personnage qui m'a touchée car elle est dévouée à son père, réfléchie, mettant toujours le besoin des autres avant le sien pour préserver ceux qu'elle aime. Maria, si différente de sa sœur Anna, elle qui est rebelle et tournée vers l'argent.

On enchaîne également les histoires d'amours dans ce roman, dont l'une qui est surprenante mais tellement belle et tellement pure qu'on est accroché aux pages, malgré les embûches qui séparent les deux personnages.

Le style de l'auteur est très doux, ses descriptions sont posées et on sent qu'elle déroule petit à petit au fil de sa pensée la Grèce avec ses odeurs, ses sensations, son climat, ses fleurs, ses objets et ses couleurs. Voilà pourquoi je me suis régalée de cette Grèce aux douces couleurs qui était dépeinte, j'ai trouvé le roman plein de fraîcheur même s'il abordait des problématiques lourdes.

Il m'a manqué quelque chose, un tout petit déclic pour que ce roman soit un coup de cœur. Peut-être du au fait que j'ai ressenti quelques longueurs vers la fin et que j'aurais aimé voir l'influence du passé de Sofia sur Alexis. Il n'empêche, je me suis surprise à avoir du mal à quitter les personnages du roman et j'ai refermé la dernière page avec un gros pincement au cœur.

Ma note :

4,5/5. Un magnifique roman.