dimanche 13 mars 2016

Les montagnes hallucinées - H.P. Lovecraft - Editions Mnémos

Quatrième de couverture :

En quelques nouvelles d’une belle densité, H.P. Lovecraft (1890- 1937) a posé les fondations d’une grande partie de la littérature fantastique et horrifique contemporaine.
C’est avec L’Appel de Cthulhu que l’écrivain atteignit la célébrité posthume et créa la seule mythologie littéraire moderne que l'Amérique apporta au monde.
Avec la traduction fidèle et novatrice de David Camus, notre premier recueil Les Montagnes Hallucinées révéla pleinement le génie littéraire et poétique de H.P. Lovecraft. Cette édition a été saluée à la fois par la critique et le public.
Dans Les Montagnes hallucinées et autres récits d’exploration, le traducteur se fait aventurier et guide pour nous amener au plus près des textes majeurs de cette littérature de l’inquiétude cosmique. Ce nouveau recueil regroupe les six histoires se déroulant sur toute la planète et qui mettent en jeu, entre autres, les sombres manigances de Cthulhu, la déité endormie rêvant à la destruction de l’humanité.


Mon avis sur le recueil :

Je dois dire que j'avais depuis longtemps envie de découvrir cet auteur qui m'intriguait rien que par son nom de famille, oui oui ! Je trouvais que le "love" qui rappelait l'amour en anglais contrastait beaucoup avec la sonorité finale de son nom "craft", plus rapeuse : essayez de le prononcer, vous verrez. Et puis j'avais entendu de très bons avis dessus, et moi qui lit rarement de la science-fiction je me suis dit pourquoi pas !

Je me suis donc plongée par hasard dans ce recueil de six nouvelles portant sur le voyage dans divers lieux : Pacifique, Sahara, Antarctique... On est plongé dans un monde qui nous semble totalement différent et pourtant qui est le notre. On suit toujours un personnage qui parle de son histoire, employant le "je", ce qui rend le récit assez immersif. On n'en sait jamais plus sur lui, ce qui laisse un côté mystérieux.

J'ai d'abord énormément aimé découvrir le style de l'auteur car il a une plume vraiment unique : il décrit en détails tous les éléments, avec la minutie d'un scientifique qui n'en est pourtant pas un. Il invente même ses propres mots, sa propre façon de parler et de s'exprimer, ce qui est assez déroutant au début mais plaisant par la suite.

Malheureusement, et c'est là où j'ai bloqué avec l'auteur, il ne fait que décrire, décrire, décrire. On a aucun dialogue. Et cela ne m'aurait pas gêné si les nouvelles avaient été moins longues. Pourtant, en commençant la cinquième nouvelle nommée Les Montagnes Hallucinées, j'ai cru que j'allais avoir un coup de cœur : le récit commençait de façon rythmé, il était angoissant et faisait froid dans le dos. Et puis à la moitié de la nouvelle, j'ai déchanté car le récit se faisait long, beaucoup trop long et il rentrait trop dans le détail de la description, du coup je n'avais plus peur et je m'ennuyais dans ma lecture. J'ai posé pendant une semaine et demi le recueil avant de le reprendre. Je n'ai pas lu la sixième nouvelle car je ne m'en sentais pas le courage, je n'avais plus envie de lire du Lovecraft. 

J'ai beaucoup apprécié la préface du traducteur au début de livre, qui permet vraiment de comprendre dans quoi on se lance quand on lit du Lovecraft : c'était un auteur qui par ses histoires effrayantes montrait que le plus grand danger pour l'homme était lui-même par sa curiosité. 

Je ressors donc complètement mitigée de ma lecture : 5 nouvelles lues sur 6, il m'a manqué un truc pour accrocher totalement. Malgré tout je reconnais le talent de l'auteur qui est impressionnant, c'est un écrivain unique à découvrir quand même, mais je pense tout doucement, c'est-à-dire qu'il faut lire ses nouvelles de façon espacée. Je finirais sur une phrase de Lovecraft qui pour moi décrit complètement son écriture : "Tout ce que j'ai écrit, je l'ai d'abord rêvé". On a effectivement l'impression d'être dans un rêve en le lisant, voir un cauchemar parfois.  

Ma note :

3/5. Mitigée.

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