mardi 28 juillet 2015

Les diamants du passé - Nora Roberts - Ebook

Quatrième de couverture :

Dans la paisible ville d'Angel Gap, tout le monde connaît Laine Tavish et sa boutique d'antiquités, mais personne ne se doute qu'elle est la fille d'un célèbre cambrioleur. Or, un vieil ami de son père débarque à l'improviste. L'homme a juste le temps de lui chuchoter quelques mots sibyllins avant de se faire écraser par une voiture. Accident ou meurtre ? Quand sa maison est mise à sac, qu'un séduisant inconnu fait irruption dans sa vie, et qu'elle apprend que son père a dérobé plus de vingt millions de dollars, Laine doit se rendre à l'évidence, c'en est fini de sa tranquillité...

Mon avis sur le livre :

Je n'avais jamais lu de Nora Roberts mais cette auteure me tentait beaucoup car j'en entendais souvent parler. Ce fut l'occasion de la découvrir en lecture commune avec Émilie de la chaîne Milyx Lecture. Nous nous sommes lancées dans un de ses livres policiers, car il faut quand même savoir que Roberts a à son actif 330 livres (en tout cas sur Babelio). Ce livre-ci fait partie de la série de livres qu'elle a écrit suivant les enquêtes d'Eve Dallas. 

On découvre donc dans une première partie l'histoire de Laine qui se cache dans la ville d'Angel Gap depuis des années afin d'échapper à son père cambrioleur. Un beau jour, le passé va revenir la hanter dans une affaire de diamants volés. Entre ce vol de pierres précieuses se crée une relation d'amour. La deuxième partie fait un bond de plusieurs années dans un monde futuriste où la police se retrouve plongée de nouveau dans cette enquête car certains diamants n'ont pas été retrouvés. 

J'avoue avoir directement accroché à ce livre qui est écrit d'une plume simple et dynamique qui nous entraîne au fil des pages qu'on tourne sans les voir défiler. Je peux même dire que j'ai trouvé ce livre addictif car on arrive plus à le lâcher et on veut savoir le fin mot de l'histoire. Les personnages sont attachants avec leur fêlures du passé qui les ont fait devenir ce qu'ils sont à ce jour. 

L'histoire d'amour m'a parue un peu précipitée. Cependant on a tellement de rebondissements toutes les dix pages qu'on oublie vite la rapidité de la formation de cette liaison car notre personnage principale Laine voit quelqu'un mourir, est attaquée... bref on a pas le temps de souffler. C'est ce qui d'ailleurs a fait que ce livre policier ne m'a pas lassé car c'est le genre d'enquête où on devine facilement le coupable qui est assez évident.

C'était la première fois que je lisais un policier se passant dans le futur et j'ai bien apprécié car on a des nouvelles technologies qui permettent à nos policiers d'être plus rapide dans leur enquête. Cependant ce monde m'a paru un peu bâclé et flou car l'auteur ne prend pas vraiment le temps de nous le décrire, elle nous pose juste une date futuriste et c'est à nous de faire tout le travail d'imagination ce qui est bien dommage. Peut-être faut-il lire dans l'ordre les livres sur Eve Dallas pour comprendre mieux ce monde ?

Ce n'est donc pas la lecture policière du siècle même si j'ai aimé lire ce livre car il était très entraînant. Cependant je me rends compte au fur et à mesure que j'aurais tendance à préférer les enquêtes des thrillers aux romans policiers, ceux-ci étant moins absorbants. 

Ma note :

3/5. Plutôt bien.

mardi 21 juillet 2015

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur - Harper Lee - Editions Le Livre de Poche - Tome 1

Quatrième de couverture : 

Dans une petite ville d’Alabama, à l’époque de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Avocat intègre et rigoureux, il est commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche. Ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 – au cœur de la lutte pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis –, connut un tel succès.
Mais comment ce roman est-il devenu un livre culte dans le monde entier ? C’est que, tout en situant son sujet en Alabama dans les années 1930, Harper Lee a écrit un roman universel sur l’enfance. Racontée par Scout avec beaucoup de drôlerie, cette histoire tient du conte, de la court story américaine et du roman initiatique. Couronné par le prix Pulitzer en 1961, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur s’est vendu à plus de 30 millions d’exemplaires dans le monde entier.


Mon avis sur le livre :

Cela faisait un bout de temps que je voulais lire ce livre qui était un classique pour les États Unis, j'étais donc très curieuse de la raison de son succès.

On découvre Scout, une petite fille de 8 ans intrépide et rigolote accompagnée toujours dans ses jeux par son frère aîné Jem. Vivant dans un petit quartier de Maycomb, tout se sait et tout les voisins se connaissent. On a le mystérieux Boo Radley qui ne sort jamais de chez lui, la pipelette Mrs Crawford, la gentille Miss Maudie, la sévère Mrs Dubose... . Leur père, Atticus Finch est avocat. 

On est directement plongé dans l'histoire car elle est écrit à la première personne du singulier et la petite fille est très attachante. Elle a un petit air de la voleuse de livres de Markus Zusak. D'ailleurs, le livre en lui-même a une ambiance semblable à La voleuse de livres puisqu'on alterne passages du présent et faits du passé. Plusieurs péripéties sont racontées telles qu'un incendie, un chien enragé... . 

L'histoire se passe en 1935 juste avant la seconde guerre mondiale, on voit donc apparaître les premières lois antisémites sans pour autant que ce livre soit basé sur la guerre. C'est plus un livre de rappel de la Guerre de Sécession et j'en ai d'ailleurs beaucoup appris à ce sujet grâce à ce roman. 

C'est donc un roman qui traite de sujets durs comme la ségrégation à travers un procès entre un noir et des blancs. On ressent l'injustice et l'immense fossé qui existait entre ces hommes juste à cause de la couleur de leur peau. Mais ce livre montre aussi qu'il arrive qu'on rejette des personnes sur des préjugés infondés. Ce livre est d'autant plus touchant que c'est sous le point de vue d'un enfant qui ne comprend pas pourquoi on tire sur l'oiseau moqueur. Le titre prend donc son sens au fil des pages. 

J'ai donc énormément aimé ce livre, je l'ai apprécié car il traite de sujets difficiles avec légèreté et intelligence. Un livre qu'il faut lire pour comprendre. 

Ma note :

4.5/5. Proche du coup de cœur.

jeudi 16 juillet 2015

Une chanson douce - Mary Higgins Clark - Editions Albin Michel

Quatrième de couverture :

Contrairement à l'ancien employé qui l'accompagnait, Kate a réussi à échapper aux flammes qui ont ravagé une nuit la manufacture familiale de copies de meubles anciens et le bâtiment attenant où étaient stockées de précieuses antiquités. La jeune femme gît inconsciente et grièvement brûlée sur un lit d'hôpital. Pour la police qui enquête sur l'étrange explosion à l'origine de l'incendie, elle n'en est pas moins suspecte : que faisait-elle là à une heure si tardive, elle qui travaille aujourd'hui pour l'une des plus grandes sociétés de l'audit ? Hannah, la soeur de Kate, refuse les conclusions trop hâtives. Elle est prête à aller chercher sous les cendres la clé de cette inquiétante énigme, mais loin d'imaginer ce qui l'attend... La douce mélodie du passé devient vite entêtante quand la reine du suspense nous entraîne au cœur d'un fascinant mystère familial, hanté par un tueur sans scrupules.

Mon avis sur le livre :

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de Mary Higgins Clark puisqu'en décembre j'avais été déçue d'un de ses livres en collaboration avec sa fille, Carol Higgins Clark. Cependant le résumé de celui-ci me tentait pas mal alors je me suis dit pourquoi pas.

On rencontre Kate Connelly, une comptable aux idées bien fixées. Fille de Douglas Connelly qui est propriétaire d'une manufacture de reproduction de meubles, elle échappe à un incendie dans l’entrepôt même de l'entreprise de son père alors qu'elle a donné rendez-vous à  un ancien employé, Gus Schmidt, à quatre heures du matin. L'intrigue tourne autour du coupable de cet incendie mais pas seulement. En effet, deux filles ont disparu depuis des années, Tracey Sloane et Jamie Gordon. Y-a-t-il un lien ? 

Comme d'habitude, l'auteur nous place ses diverses personnages comme des pions de son histoire. Son style est simple, clair, net, précis qui s'adapte facilement à ce genre. Elle écrit des chapitres de 1 à 5 pages ce qui apporte une rapidité de lecture et du dynamisme à l'histoire. Je suis donc facilement rentrée dans le roman. Le narrateur est omniscient puisque l'auteur utilise la troisième personne du singulier, chaque chapitre suit le point de vue d'un personnage. J'avais l'impression de lire une enquête policière comme celle qu'on voit à la télévision dans les séries policières. Or j'en attends un peu plus dans les romans policiers.

En effet, j'ai noté quelques longueurs à l'histoire. C'est bien de placer le contexte et l'avis de chaque personnage mais là c'était trop long car il ne se passe pas grand chose dans les deux cents premières pages. Ce n'est que passé ce nombre de pages qu'on commence à avoir des rebondissements. J'avais parfois l'impression en changeant de point de vue de relire exactement le point de vue d'un autre personnage vu avant.

Et le comble dans un livre policier c'est que je me doutais du coupable au bout de cent pages. Peut-être suis je trop perspicace ? Ou au contraire l'auteur nous met trop en avant des détails qui font qu'on se doute. Au final on a raison même si on reste surpris parce qu'on n'avait pas tout deviné dans les détails. Je suis quand même déçue de mettre douté du coupable : j'aime avoir un énorme retournement de situation à la fin d'un roman policier.

Bref, Mary Higgins Clark a du mal à me surprendre ces temps-ci car il manque dans sa plume une dextérité à nous cacher les choses. Je peux quand même dire que c'est agréable de lire un de ses livres pour l'ambiance new-yorkaise.

Ma note :

2.5/5. Pas une totale déception mais j'en attendais beaucoup plus.

mardi 14 juillet 2015

Les Pèlerins d'Yssel, Les pécheurs - Linden Oliver - Editions La Bourdonnaye - Tome 1

Quatrième de couverture : 

Le roi Manfred se meurt, et le royaume d’Abhorn vacille dans le souffle irrégulier du monarque. Son fils aîné, le prince-servant Haert, à qui reviendrait légitimement la couronne, se protège des complots en éliminant tous ceux qui se dressent entre le trône et lui. S’il a le soutien de dame Katryn, son épouse et maîtresse intrigante aux sombres secrets, il s’attire l’inimitié de son frère, Saulen, et de sa sœur, Elvire, qu’il écarte habilement du pouvoir. D’autre part, il a dissout la compagnie des Dames d’Yssel, commandée par Moéva d’Arézar.
Cette guerrière-héroïne a pourtant combattu avec lui pour repousser l’assaut des Pillards pourpres et a tout perdu dans la bataille. Mais elle doit à présent s’exiler en Outre-Ezard. De son côté, Brilliân, premier-chevalier attitré de la princesse Elvire, part enquêter dans cette région dont il est originaire, car il y pressent l’éveil d’une menace. Il croise Moéva en route et voyage avec elle. On a confié à la mercenaire la garde d’une jeune lunarelle, descendante des demi-elfes, aux pouvoirs magiques naissants.
Mais surtout, au-dessus de ce monde fragile, la lumière d’Yssel, l’étoile reine du ciel et protectrice de la terre, faiblit dangereusement sans que personne ne s’en aperçoive. La véritable guerre n’a peut-être pas encore commencé, et son enjeu dépasse probablement les frontières du royaume.

Mon avis sur le livre :

Ce livre est tombé par hasard entre mes mains quand je l'ai gagné au meet-up d'Aix-en-Provence. Ce n'était pas trop mon genre de prédilection puisque je lis peu de fantaisie en général. Pourtant j'avais quand même envie de le lire car il faut parfois sortir de ses sentiers battus. 

On découvre l'histoire des Pèlerins d'Yssel en suivant le chemins de deux groupes différents. D'un côté, on va suivre l'évolution de la princesse Elvire sur le chemin vers l'âge adulte. Et de l'autre côté, le périple dangereux d'une guerrière Moéva qui rend service au père de Saerra pour la marier. Le monde est divisé en deux espèces : les humains et les lunarels, êtres aux pouvoirs plus grands car issus de la lignée disparue des elfes. On se situe dans le moyen-âge, à une époque indéterminée. Les enjeux principaux sont les guerres, les maladies, l'héritage du pouvoir.

Je trouve déjà que la couverture du livre est très jolie et représente très bien l'histoire. En tournant les premières pages on a une carte qui permet de nous situer dans les différents lieux qui vont être cités. Et puis surtout, il faut savoir qu'à la fin du livre on a la description de l'ensemble des personnages qui sont à peine présentés au fil de l'histoire. 

Le style d'écriture de Linden Oliver est jolie et s'adapte totalement au genre du livre. J'ai parfois trouvé qu'il y avait trop de descriptions ce qui entraînait quelques longueurs à l'histoire. En effet, les personnages qui voyagent passe par divers endroits qui sont longuement détaillés et si au début cela n'était pas pour me déplaire, mon enthousiasme a vite chuté par la suite. L'intrigue de l'histoire reste quand même très sympa pour ceux qui apprécient ce genre, avec de la romance par exemple.

Les personnages sont beaucoup trop nombreux à mon avis, du coup on a du mal à s'identifier à eux et on prend à peine le temps de les connaître. La femme est souvent dévalorisée ce qui m'a gêné mais qui était la réalité de l'époque.

Le livre n'est pas destiné aux enfants puisqu'il traite parfois de sexualité. Je ne dis pas pour autant que c'est un livre érotique car ce n'est pas du tout le cas. 

J'ai assez apprécié ce livre mais ça reste un roman qui n'est tout simplement pas mon genre favori donc je n'ai pas trop accroché. Je pense cependant qu'il pourrait plaire plus à d'autres personnes.

Ma note :

2.5/5. Pas mon genre.

lundi 13 juillet 2015

Les Petites Reines - Clémentine Beauvais - Editions Sarbacane

Quatrième de couverture :

On les a élues "boudins de l'année" sur Facebook. Mais Mireille Laplanche et ses "boudinettes", Hakima et Astrid, n'ont pas l'intention de se lamenter sur leur sort !
Elles ont des mollets, des vélos, et elles comptent bien rallier Bourg-en-Bresse à Paris... pour s'incruster à l’Élysée ! Place aux Petites Reines !!! 

Mon avis sur le livre :

Ayant gagné ce livre lors du meet-up d'Aix-en-Provence, je me suis lancée dans ma lecture de cette auteure que je ne connaissais pas. La couverture était attirante et le résumé me faisait penser à un livre comique, léger et acidulé.

L'auteure met directement en place son héroïne principale, Mireille Laplanche, qui est une jeune fille aux caractères et répliques bien trempés pour pallier à son manque de confiance en elle. Cette année encore elle est sur le podium des boudins et c'est la rencontre entre les trois lauréates qui va faire germer l'idée dans son cerveau : se servir de ce concours pour faire passer un tout autre message, celui d'être bien dans sa peau malgré les moqueries des autres, tout simplement parce que si c'est les autres qui se moquent c'est que c'est eux qui sont mal dans leurs peaux. La première personne du singulier employé nous permet de nous identifier rapidement à ce personnage. Et pourtant, ce livre reste jeunesse car ce sont trois héroïnes de 12 à 16 ans mais on rigole et on les voit évoluer lors de leur voyage ce qui est touchant.

Le personnage que j'ai préféré est Kader. D'abord il apporte le réalisme à l'histoire car il accompagne les filles dans leur périple. Or, avant de commencer le livre je me posais justement des questions en me demandant comment des jeunes filles pourraient voyager seules sans adulte. Le frère d'Hakima de 26 ans vient remplir cette tâche. Et puis ce garçon en manque de confiance en lui depuis la perte de ses jambes va reprendre goût à la vie au fil des pages. Plus il avance sur les routes avec son fauteuil et plus l'innocence et la joie de vivre des filles vont lui redonner le sourire et l'envie d'avancer. Son histoire m'a touchée car au final il ne se laisse pas abattre. Mais surtout je me suis retrouvée amoureuse de ce personnage car il était gentil et attentif. C'est le genre de personnage qu'on n'oublie pas quand on referme un livre.

J'ai beaucoup aimé l'écriture de l'auteur. Elle a une plume unique qui en quelques mots arrive à vous représenter les choses et on se retrouve même à saliver quand elles nous parlent de repas. Elle a aussi une imagination débordante et n'hésite pas à donner des noms à ses personnages pour les rendre drôles. On se retrouve donc à sourire avec le chien nommé Chatounet, le chat Babyboule ou la prof d'arts plastiques Madame Canson. 

Le livre est découpé en trois parties avec la préparation du voyage, le voyage et l'arrivée à Paris. Le voyage est très sympa car on voit défiler des lieux connus (et on en découvre aussi) comme la Roche de Solutré, l'abbaye de Cluny (grands historiens on ne peut passer à côté !)... . De plus, on a régulièrement des extraits de journaux parlant des "boudins" ainsi que les tweets et les commentaires. J'admire le fait que Clémentine Beauvais arrive vraiment à se mettre à la place de jeunes de cette âge, avec les réactions de leur âge car il est fréquent qu'un auteur jeunesse fasse agir son personnage ado comme un adulte.

Et en plus j'ai lu à la bonne période ce livre car les filles veulent se rendre à l’Élysée pour le 14 juillet, or nous sommes le 13. Je ne pouvais être plus dans l'ambiance. Le roman finit comme je l'attendais, on est triste de quitter nos personnages mais la métaphore de la fin est belle. On a quasi l'impression que des ailes vont nous pousser. Juste un mot : je suis heureuse que ce roman ait croisé ma route.

Ma note :

4.5/5. Proche du coup de cœur, top pour l'été, à lire, à lire, à lire pour rire !

samedi 11 juillet 2015

Paper Towns - John Green - Editions Speak

Quatrième de couverture :

Quentin Jacobsen has spent a lifetime loving the magnificently adventurous Margo Roth Spiegelman from afar. So when she cracks open a window and climbs into his life - dressed like a ninja and summoning him for an ingenious campaign of revenge - he follows. After their all-nighter ends, and a new day breaks, Q arrives at school to discover that Margo, always an enigma, has now become a mystery. But Q soon learns that there are clues - and they're for him. Urged down a disconnected path, the closer he gets, the less Q sees the girl he thought he knew...

Ma traduction :

Quentin Jacobsen a passé l'intégralité de sa vie à admirer secrètement de loin la magnifique aventurière qu'est Margo Roth Spiegelman. Quand soudainement elle ouvre sa fenêtre et s'incruste dans sa vie - habillée en ninja et le suppliant d'une ingénieuse campagne de vengeance - il la suit. Après la fin de cette longue nuit et les jours suivants, Q revient à l'école pour découvrir que Margo, qui est toujours une énigme, est devenue un mystère. Mais Q apprend rapidement qu'il y a des indices - et qu'ils sont pour lui. Se précipitant sur un chemin semé d'embûches, plus il s'approche, moins il comprend la fille qu'il croyait connaître...

Mon avis sur le livre :

Ayant lu Nos étoiles contraires en français que j'avais peu apprécié, j'avais peur de me lancer dans un second John Green. Tout simplement parce que quand on commence un second livre d'un auteur que l'on a pas vraiment aimé on se dit que c'est sa dernière chance. Je me suis donc dis qu'il fallait que je le redécouvre une seconde fois en anglais et pas en français car il arrive parfois que la traduction française nous empêche d'accrocher avec un auteur.

Ici on découvre Quentin Jacobsen qui vit à Jefferson Park en Floride. Du plus loin qu'il se souvienne il a toujours été amoureux de sa voisine Margo Roth Spiegelman. L'histoire commence alors qu'il est en dernière année de lycée et proche de la cérémonie de la remise des diplômes. Un soir il entend un bruit à sa fenêtre : ce n'est autre que Margo qui vient le chercher pour passer une nuit entière avec lui dans des aventures rocambolesques avant de disparaître au matin et ne plus donner signe de vie. Quentin va donc essayer de la retrouver sur un chemin semé d'embûches qui l'amènera à se comprendre mieux lui-même.

Je dirais qu'au niveau de la forme du livre l'écriture de l'auteur est mieux en anglais qu'en français. Son style est simple mais très original car il emploie des termes auxquels on ne s'attend pas pour qualifier les choses. C'est surtout qu'il a sa propre vision du monde et s'appuie souvent sur d'autres auteurs, ici plus particulièrement sur Whitman qui est un poète. C'est d'ailleurs une marque de fabrique de l'écrivain : il semble obsédé dans chaque livre par un auteur qu'il essaye de comprendre au fil des pages qu'il écrit afin de révéler sa propre vérité et sa propre façon d'analyser celui-ci. C'est ce qui est assez déroutant : on ne voit pas parfois où il veut en venir puis tout d'un coup on comprend. 

Je ne pense pas que les livres qu'à écrit John Green soit fait pour nous plaire. Et c'est pour ça que je n'ai pas compris cet auteur quand j'ai lu Nos étoiles contraires : il y avait quelque chose de triste, de dérangeant et de frustrant dans la fin, le fait de ne pas savoir totalement.  Le fait est qu'avec Paper Towns j'ai ressenti la même chose mais différemment. Ce livre ne m'a pas totalement plut mais il y avait quelque chose de vrai dans le message qui était passé, quelque chose qu'on n'est pas prêt à voir mais qui est mis sous nos yeux. John Green retourne les mots de Whitman qui disait pouvoir se mettre à la place d'une personne en s'effaçant soi-même alors que Quentin n'y arrive pas. C'est là la grande réalité : on peut tout faire pour ressentir et être comme la personne devant nous mais nous n'arriverons jamais à être elle. 

Malgré quelques longueurs au milieu du livre l'histoire est pleine de suspense et même la fin entrecoupée en heures est stressante. On a peur de ne jamais revoir Margo et on a peur de ce qui peut arriver à nos personnages. Même s'ils sont fait de papier. Et à la fin de la route John Green nous met une grande claque en nous faisant comprendre que c'est à nous de continuer l'histoire, à nous de savoir prendre du recul sur les personnages. 

J'ai donc vu ce livre comme un voyage de l'enfant à l'adulte. C'est une sorte de métaphore du chemin qu'il faut faire pour gratter sous la surface d'une personne et voir plus loin. Il ne faut pas chercher dans les romans de John Green à lire une histoire, il faut surtout apprécier le message qui en ressort et c'est ce que j'ai compris avec cette seconde lecture de l'auteur. Même si je suis frustrée de la fin, j'ai trouvé qu'il y avait de la poésie et de la justesse dans les propos de John Green. Il sait voir au-delà des choses pour en apprendre sur soi-même. J'ai eu l'impression d'avoir la même morale que dans le livre de Cinq jours de Douglas Kennedy : il est dure de comprendre les autres parfois car on ne se comprend pas nous-mêmes totalement et il ne faut pas croire que ce que renvoie une personne est ce qu'elle est, c'est ce qu'elle veut nous montrer.

Ma note :

4/5. Beau message, un livre qui nous fait réfléchir sur les autres mais surtout sur nous.

lundi 6 juillet 2015

Le meurtre de Roger Ackroyd - Agatha Christie - Editions Club des Masques



Quatrième de couverture :

Voici, sinon le tout premier livre d'Agatha Christie, du moins le premier de ses romans qui ait été traduit en français. C'est en effet avec lui qu'Albert Pigasse commença en 1927 la collection du Masque qui comporte aujourd'hui 1700 titres. Avec lui, la France découvrait le roman policier. Roger Ackroyd est assassiné ; la veuve qu'il devait épouser est déjà morte empoisonnée et le mari de cette dernière est décédé peu avant, dans des circonstances louches. C'est le médecin qui conte l'affaire. Par un procédé que, des années après, les puristes qualifièrent de déloyal mais qui marche à tous les coups, Agatha Christie embrouille si bien les pistes que personne ne s'y retrouve. Et pourtant, il fallait y penser...

Mon avis sur le livre :

Ce livre a une histoire spéciale pour moi car c'est le premier livre d'Agatha Christie que j'ai lu quand j'avais à peu près 10 ans. Je l'ai relu il y a un an et à l'occasion d'une lecture commune avec ma binôme (ici) je l'ai lu pour la troisième fois. Ce livre m'avait choquée de son audace lors de ma première lecture et marquée à jamais, je n'ai jamais pu oublier la fin tellement elle était bien travaillée.

Cela a donc été un plaisir de le relire une troisième fois afin de partager avec ma binôme le livre que j'estime comme étant le meilleur d'Agatha Christie. De plus, savoir la fin m'a permis de découvrir toutes les techniques qu'utilise Agatha Christie pour mettre le trouble autour de l'affaire du meurtre de Roger Ackroyd.


Roger Ackroyd, l'homme riche et estimé du petit village anglais King's Abbot, est mort juste après l'annonce du décès de Mme Ferrars. Y-a-t-il un lien ? Si oui, qui dans la maison a pu assassiner Ackroyd ?
 

Le plus des livres d'Agatha Christie c'est ses personnages. Ils sont tous si diverses et tous aussi suspects dès le départ ce qui participe nettement à flouter l'enquête. Mais aussi ce que j'aime particulièrement c'est l'ambiance anglaise de l'époque qui va avec tous les petits potins qui circulent dans ce village.

On se prend à jouer au jeu de retracer l'arbre généalogique de chaque individu, de suivre leur vie, leur passé et leur futur. Et c'est cela que j'aime dans les romans d'Agatha Christie : plus on avance dans les pages, plus on comprend les personnages, leur alibi et tout ce qui les entoure.


J'aime aussi beaucoup l'idée dans ce livre d'un huit-clos : les personnes étaient dans la maison quand le meurtre a été commis, ce sont donc elles qui sont suspectes et il faut en faire le tour pour découvrir l'assassin.
 

Je dois préciser que c'est grâce à notre cher Poirot, figure emblématique il faut l'avouer, que l'on est passionné par le récit. Car Poirot est rigolo, intelligent et doué de petites cellules grises pas si petites, il se mêle à la fois de la vie privée et publique de chaque protagoniste. On rigole de sa manière d'éviter les questions trop curieuses, de s'essuyer les moustaches après un bon chocolat et de la lueur brillante de ses yeux quand il a découvert quelque chose.

J'ajoute que ce roman est un policier mais non sanglant, ce n'est pas dans la catégorie thriller et j'estime qu'il peut se lire à tout âge, comme tous les livres de Christie d'ailleurs.

Pour finir, et de mon avis personnel, ce livre est un chef-d’œuvre, le meilleur livre que j'ai pu lire d'Agatha Christie, avec une fin vraiment inoubliable, et un suspense qui dure jusqu'aux dernières lignes.

Ma note :

5/5. Un policier à ne pas louper.

samedi 4 juillet 2015

#EnjoyMarie - Marie Lopez - Editions Anne Carrière

Quatrième de couverture :

J'ai eu une envie, l'envie de raconter une histoire, de partager quelque chose de différent avec vous. Moins de vidéos, plus de mots, moins d'EnjoyPhoenix, plus de Marie. 
Kaléidoscope d'instants, polaroids de ma vie au collège, puis au lycée... Rassurez-vous, ce n'est pas une autobiographie... à dix-neuf ans, vous rigolez ! Simplement un regard, des remarques spontanées sur des sujets parfois mis à l'écart par les médias, ce genre de sujets pas vraiment accrocheurs : être bien dans sa peau avec... un appareil dentaire, des cheveux gras, de l'acné sévère, le harcèlement scolaire, la famille décomposée... et le reste, le Net, les réseaux sociaux, tout y est, le meilleur comme le pire. 
A travers des anecdotes, des confidences, mon vécu de youtubeuse, j'ai voulu écrire un recueil sans prétention, petit GPS décalé pour les jeunes connectés, afin de vous éviter les mêmes erreurs - les miennes, bien sûr. Et peut-être afin de vous faire gagner du temps... sur celui que l'on n'a pas. 
Avec un peu de recul, et j'espère un peu d'humour, je témoigne ici de la réalité, quelquefois complexe, du jeune âge, car, comme chacun sait, les ados sont une énigme pour les adultes. 

Mon avis sur le livre :

Ayant gagné ce livre grâce au concours d'Eloobooks (ici), je l'ai lu directement après réception chez moi. Je vous avoue que tellement de monde parlait de ce livre qu'il m'intriguait. Dans le sens où ce n'est pas tout les jours une youtubeuse qui écrit un livre, et surtout une youtubeuse que je suis depuis ses débuts. Étonnamment depuis quelques temps je suivais moins EnjoyPhoenix, peut-être parce que je trouvais qu'elle avait changé, ce qui est logique dans un sens vu qu'elle a grandit ! Ce livre m'a permis de comprendre mieux Marie et de me rendre compte qu'au final on est assez proche niveau vision des choses sur le monde. 

La couverture de ce livre m'intriguait : ce côté rose bonbon très girly à pois lumineux ne me convainquait qu'à moitié, je me suis dit que ça allait être un roman plutôt destiné aux jeunes ados. Après lecture du livre, je vous dirais au contraire que la couverture lui correspond bien tout simplement parce que c'est un livre girly oui, mais doudou aussi, à poser sur sa table de chevet en cas de moment de doute sur soi, de peur ou d'angoisses. 

Marie divise comme tout roman son livre en chapitres sur des thèmes tels que le physique, l'argent, le harcèlement, l'amitié, l'amour... . Et chaque chapitre porte le titre d'un film. En bref, un échantillon de tous les soucis quotidien d'un ado, mais pas que. Ce livre s'adresse aussi à tout ceux qui veulent comprendre mieux les ados ou encore ceux qui ont pris comme Marie du recul sur leur adolescence, appris de leur bêtises et qui se reconnaîtront dans les mots de la youtubeuse, comme ça a été mon cas d'ailleurs. 

Je me suis sentie très proche de Marie, je pensais pourtant que l'on était très différentes en regardant ses vidéos mais je m'étais vraiment trompée. Comme moi c'est l'aînée de la famille, comme moi elle a parfois eu du mal à trouver sa place au lycée, comme moi elle s'est parfois sentie rejetée. Je me suis reconnue dans son attachement à sa sœur et à ses origines, à des lieux tels que la Corse. Bref, je me suis vue en elle.

Les remarques de Marie sont souvent très pertinentes et j'ai beaucoup aimé son style d'écriture. Elle voit les choses de sa propre façon et nous les décrit à sa manière. Je suis sûre qu'elle pourrait écrire un vrai roman fictif sans soucis car elle a sa propre plume à elle. Elle parle de sujets durs de façon intelligente et avec le recul nécessaire. Elle nous cite souvent des auteurs connus comme Victor Hugo, Saint-Exupéry ce qui m'a énormément plut en tant que lectrice. 

Moi qui croyait ne pas aimer ce livre, je l'ai adoré, il m'a touché, fait rire et parfois mis quelques larmes aux yeux. Marie nous le dit : ce sont nos expériences antérieures qui font ce que nous sommes aujourd'hui. Et après lecture de ce livre, je suis pour ma part fière de ce que je suis devenue aujourd'hui. Un livre qui nous donne confiance en nous et nous montre que personne n'est parfait justement parce qu'on est humain.

Ma note :

4.5/5. Rien à redire à part merci de m'avoir fait sortir de ma panne de lecture Marie.

mercredi 1 juillet 2015

Le Chaperon Rouge - Sarah Blackley-Cartwright/ David Leslie Johnson - Editions Michel Lafon Poche

Quatrième de couverture :

A la mort de sa sœur, Valérie est inconsolable. Henry, le séduisant fils du forgeron, tente de gagner ses faveurs, mais le cœur indompté de la belle bat pour un autre garçon, Peter, le bûcheron exclu du groupe, qui lui offre des escapades palpitantes. 
Un jour, un chasseur fait une terrible révélation aux villageois : la créature qui les terrorise vit parmi eux. Chacun devient suspect. On découvre bientôt que seule Valérie peut entendre la voix du Loup. Et celui-ci exige qu'elle le rejoigne avant que le sang coule...

Mon avis sur le livre :

Lisant peu de réécriture de contes en général, j'avais depuis un moment ce tome-ci dans ma PAL qui me tentait malgré tout, même en ayant jamais lu le conte original du Petit Chaperon Rouge. Et puis cette lecture m'a parut simple, facile à lire au premier coup d’œil : en clair une lecture pour une personne en panne de lecture.

On découvre de façon omnisciente le village de Daggerhorn plongé au centre des bois, reclus en quelque sorte des autres villages alentour. L'histoire semble ancrée dans un moyen-âge lointain avec son forgeron, son bar, ses habitations surélevées pour survivre aux dangers de la forêt. C'est donc dans ce climat hostile qu'on découvre Valérie, jeune femme de dix-sept ans, au tempérament bien trempé qui semble n'avoir peur de rien, même pas du Loup qui rode une fois par mois lors de la pleine lune. Un vieux pacte a été passé avec ce Loup mais celui-ci va être rompu, les habitants vont donc devoir survivre face aux nombreuses attaques de cette sombre créature et essayer de démasquer quel est l'homme qui se transforme la nuit. 

J'ai rapidement aimé Valérie car elle est logique dans sa façon de penser et aussi très simple, elle ne cherche pas les histoires ou les conflits comme le font ses amies Rose ou Prudence. Elle est également courageuse et impulsive, prête à prendre des risques pour ceux qu'elle aime. Il est arrivé que je ne comprenne pas ses réactions car elle semblait trop insensible. Peter, le jeune homme meilleur ami de Valérie qui fait son retour à Daggerhorn, est très mystérieux et réservé : c'est parfois ce trop plein de mystère qui m'a dérangé chez lui. Les personnages secondaires sont présents en grande quantité ce qui rend l'histoire plus réaliste.

J'ai parfois regretté que l'auteur ne s'attarde pas à nous décrire plus ce petit village : elle passait trop vite sur des choses et mettait des longueurs à d'autres. D'un autre côté, il se passe finalement peu de choses dans ce roman, il aurait été donc inutile de rajouter des longueurs alors même que l'action n'est pas totalement présente. Je pense donc que les trois cent pages de ce roman sont amplement suffisantes pour raconter l'histoire du Chaperon Rouge. J'ai bien aimé les flashbacks de son enfance que revit Valérie : ils cassent la narration et l'action pour nous plonger dans le suspense.

Le style de l'auteur est assez banale, simple, agréable : ce n'est pas le genre de roman qui vous marque par la façon dont il est écrit mais d'un côté je trouve que ce style assez impersonnel allait très bien avec l'ambiance du roman. En effet, l'auteur semble ne pas vouloir totalement s'impliquer dans le roman, d'où la distance qu'elle prend en utilisant la troisième personne du singulier, ce qui rend d'autant plus sombre son histoire. En tant que lecteur on a pas envie de vivre dans ce village car il est troublant : tout le monde semble suspect, le sang coule pour les bons comme pour les mauvais, il n'y a pas vraiment de lois. Le chef obtient sa légitimité des habitants et ne peut être contesté.

On est donc bien loin de notre Petit Chaperon Rouge classique et pourtant tout les détails y sont : le chaperon rouge donné par la mère-grand, le panier en osier, le Loup... . Il y a cependant d'autres enjeux comme le mariage, la recherche du Loup. La relation entre Peter et Valérie m'a un peu fait penser à un Roméo et Juliette : rapide et qui semble toute tracée mais pourtant compliquée car les parents s'opposent. Jusqu'au dernier moment l'auteur nous tient en haleine et je n'aurais jamais pu deviner qui était le Loup : le dernier chapitre du livre se lit sur Internet, le lien est à la fin du livre.

Enfin, le livre est esthétiquement très beau que ce soit dans sa couverture ou ses chapitres décorés d'arabesques, on sent un vrai travail des éditions derrière. Il faut savoir que ce livre a été écrit en même temps que le film Le Chaperon Rouge a été réalisé, avec pour actrice principale Amanda Seyfried. Je compte d'ailleurs revoir ce film que j'avais déjà vu il y a quelques années. C'est donc une lecture agréable, pas un coup de cœur mais que je vous conseille quand même pour passer une belle promenade dans les bois sur les traces du Chaperon Rouge.

Ma note :

3.5/5. Lecture agréable.