Quatrième de couverture :
Depuis l’enfance, Iris a une passion pour la couture. Dessiner des
modèles, leur donner vie par la magie du fil et de l’aiguille, voilà ce
qui la rend heureuse. Mais ses parents n’ont toujours vu dans ses
ambitions qu’un caprice : les chiffons, ce n’est pas « convenable ». Et
Iris, la mort dans l’âme, s’est résignée.
Aujourd’hui, la jeune femme étouffe dans son carcan de province, son
mari la délaisse, sa vie semble s’être arrêtée. Mais une révélation va
pousser Iris à reprendre en main son destin. Dans le tourbillon de
Paris, elle va courir le risque de s’ouvrir au monde et faire la
rencontre de Marthe, égérie et mentor, troublante et autoritaire…
Portrait d’une femme en quête de son identité, ce roman nous entraîne
dans une aventure diabolique dont, comme son héroïne, le lecteur a du
mal à se libérer.
Mon avis sur le livre :
Et voilà le troisième roman de l'auteure, dont j'ai lu dernièrement sa série de deux tomes Les Gens heureux. J'avoue avoir eu quelques appréhensions avant de le commencer car après avoir eu deux coup de cœurs grâce à cette auteure j'avais peur de moins aimer.
J'ai retrouvé avec plaisir la plume de l'auteur qui est simple mais qui arrive pourtant à nous plonger dans son histoire. Même avec peu de descriptions, les scènes se déroulant à Paris prennent vie (oui ce lieu semble être celui auquel revient toujours l'auteur). Cependant j'aurais peut-être aimé en savoir plus sur la vie d'Iris dans sa province, son entourage. Le récit est court, les dialogues sont dynamiques : j'avais l'impression de lire un peu le scénario d'un film, je vois très bien les romans de l'auteur adaptés.
En effet, on découvre Iris dans un tournant de sa vie. Son mari Pierre n'est plus présent pour elle, elle ne s’épanouit pas dans son travail à la banque car elle a toujours rêvé de créer et d'être dans le stylisme. Comme pour le personnage dans Les Gens Heureux, Iris n'est pas soutenue par ses parents qui rejettent toutes ses ambitions depuis qu'elle est jeune, et c'est sur la découverte de leur trahison qu'elle va décider de reprendre sa vie en main en se lançant dans une formation de couturière à Paris. Malheureusement, elle doit laisser derrière elle sa petite ville et son mari à qui elle promet un enfant à son retour de formation 6 mois plus tard. La présence de l'atelier de couture avec de jeunes stagiaires au début m'a énormément fait penser à l'émission de M6 nommée Cousu Main.
J'ai moins accroché aux personnages. L'héroïne féminine m'a plut car elle devient de plus en plus indépendante même si j'ai trouvé qu'elle met un moment à prendre sa vie en main et que c'est seulement quand elle se retrouve face au mur qu'elle réagit. Le personnage masculin, Gabriel, qui travaille dans le même bâtiment au niveau finance, ne m'a pas tellement plut : c'est un coureur de jupons, je l'ai trouvé trop décousu face aux évènements. Le personnage de Marthe, la mentor d'Iris, ne m'a pas accrochée non plus : je trouvais qu'elle se la jouait avec ses grands airs et je n'ai pas trop compris pourquoi Iris s'y attache autant, d'ailleurs certains aspects de sa personnalité qui se révèlent à la fin du livre m'ont dès le début sautés aux yeux. Un des personnages qui m'a été sympathique est le majordome de Marthe, Jacques, qui est quelqu'un de fidèle et qui fait bien son travail, qui jusqu'au bout par des attentions discrètes va soutenir Iris.
Comme toujours dans les romans de Martin-Lugand, l'histoire se situe à notre époque et les problèmes que rencontre l'héroïne sont contemporains. Ici la question de ce qui fait le bonheur est omniprésente : est-ce que l'amour est nécessaire pour être heureux et se sentir accompli dans notre vie ? L'auteur nous montre bien qu'on aspire tous à des choses différentes et qu'on a tous notre propre définition du bonheur. Mais aussi que le bonheur n'arrive pas en un claquement de doigt : il faut se battre tout les jours !
La fin est inattendue ce qui ramène du dynamisme à l'histoire qui dans l'ensemble ne m'a pas totalement convaincue. Je n'ai pas non plus adoré la fin, je voyais quelque chose de différent pour l'avenir des personnages. Le roman est moins addictif que les deux autres livres de l'auteur même si je dois reconnaître que la trame est très originale. C'est donc un roman que je vous conseille mais qui n'est pas le meilleur de l'auteur, il vaut mieux commencer par Les Gens Heureux.
Ma note :
3.5/5. Bien.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire