lundi 6 juillet 2015

Le meurtre de Roger Ackroyd - Agatha Christie - Editions Club des Masques



Quatrième de couverture :

Voici, sinon le tout premier livre d'Agatha Christie, du moins le premier de ses romans qui ait été traduit en français. C'est en effet avec lui qu'Albert Pigasse commença en 1927 la collection du Masque qui comporte aujourd'hui 1700 titres. Avec lui, la France découvrait le roman policier. Roger Ackroyd est assassiné ; la veuve qu'il devait épouser est déjà morte empoisonnée et le mari de cette dernière est décédé peu avant, dans des circonstances louches. C'est le médecin qui conte l'affaire. Par un procédé que, des années après, les puristes qualifièrent de déloyal mais qui marche à tous les coups, Agatha Christie embrouille si bien les pistes que personne ne s'y retrouve. Et pourtant, il fallait y penser...

Mon avis sur le livre :

Ce livre a une histoire spéciale pour moi car c'est le premier livre d'Agatha Christie que j'ai lu quand j'avais à peu près 10 ans. Je l'ai relu il y a un an et à l'occasion d'une lecture commune avec ma binôme (ici) je l'ai lu pour la troisième fois. Ce livre m'avait choquée de son audace lors de ma première lecture et marquée à jamais, je n'ai jamais pu oublier la fin tellement elle était bien travaillée.

Cela a donc été un plaisir de le relire une troisième fois afin de partager avec ma binôme le livre que j'estime comme étant le meilleur d'Agatha Christie. De plus, savoir la fin m'a permis de découvrir toutes les techniques qu'utilise Agatha Christie pour mettre le trouble autour de l'affaire du meurtre de Roger Ackroyd.


Roger Ackroyd, l'homme riche et estimé du petit village anglais King's Abbot, est mort juste après l'annonce du décès de Mme Ferrars. Y-a-t-il un lien ? Si oui, qui dans la maison a pu assassiner Ackroyd ?
 

Le plus des livres d'Agatha Christie c'est ses personnages. Ils sont tous si diverses et tous aussi suspects dès le départ ce qui participe nettement à flouter l'enquête. Mais aussi ce que j'aime particulièrement c'est l'ambiance anglaise de l'époque qui va avec tous les petits potins qui circulent dans ce village.

On se prend à jouer au jeu de retracer l'arbre généalogique de chaque individu, de suivre leur vie, leur passé et leur futur. Et c'est cela que j'aime dans les romans d'Agatha Christie : plus on avance dans les pages, plus on comprend les personnages, leur alibi et tout ce qui les entoure.


J'aime aussi beaucoup l'idée dans ce livre d'un huit-clos : les personnes étaient dans la maison quand le meurtre a été commis, ce sont donc elles qui sont suspectes et il faut en faire le tour pour découvrir l'assassin.
 

Je dois préciser que c'est grâce à notre cher Poirot, figure emblématique il faut l'avouer, que l'on est passionné par le récit. Car Poirot est rigolo, intelligent et doué de petites cellules grises pas si petites, il se mêle à la fois de la vie privée et publique de chaque protagoniste. On rigole de sa manière d'éviter les questions trop curieuses, de s'essuyer les moustaches après un bon chocolat et de la lueur brillante de ses yeux quand il a découvert quelque chose.

J'ajoute que ce roman est un policier mais non sanglant, ce n'est pas dans la catégorie thriller et j'estime qu'il peut se lire à tout âge, comme tous les livres de Christie d'ailleurs.

Pour finir, et de mon avis personnel, ce livre est un chef-d’œuvre, le meilleur livre que j'ai pu lire d'Agatha Christie, avec une fin vraiment inoubliable, et un suspense qui dure jusqu'aux dernières lignes.

Ma note :

5/5. Un policier à ne pas louper.

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