Quatrième de couverture :
Le personnage d'Ubu est devenu le symbole universel de l'absurdité du
pouvoir, du despotisme, de la cruauté. Jarry en montre le ridicule, lui
oppose l'arme que les faibles gardent face aux tyrans, la formidable
liberté intérieure que donne le rire. Le sens du comique et de l'humour
change le tyran en marionnette, en ballon gonflé d'air.
Mon avis sur le livre :
Hier soir j'avais envie de lire un petit livre rapide, quelque chose que je finirais en une soirée. Je me suis donc tournée vers une pièce de théâtre d'un auteur que je ne connaissais pas du tout, et dont je n'avais jamais entendu parler.
Ubu roi est une petite pièce de 120 pages, et je l'ai dévoré en deux heures. On découvre Père Ubu, un homme dépourvu d'intelligence, qui veut tous les pouvoirs afin de régner, sans pour autant se donner du mal à accéder au trône. Les premières pages commencent sur une discussion entre lui et sa femme, Mère Ubu, les deux préparant un coup monté en vue de tuer le roi de Pologne afin qu'Ubu monte sur le trône.
Cette pièce peut être caractérisée de ridicule, tout simplement parce qu'elle développe des situations rocambolesques pour démontrer certaines faiblesses de l'homme à travers le personnage d'Ubu. Ubu se laisse vivre, il ne veut pas agir et se battre pour obtenir ce qu'il veut, et laisse les autres s'occuper de ses affaires afin de profiter des bénéfices. Il donne des ordres mais ne veut pas se salir les mains. Il est bête et vraiment naïf, cruel puisqu'il agit dans le dos de personnes respectables qui l'apprécient. Mère Ubu n'est pas mieux puisqu'elle pousse son mari dans ses mauvaises actions, ne l'en empêche pas et va jusqu'à le critiquer sans vergogne.
Par des images et des symboles, Ubu roi est fait ridicule : il est en bois comme sur la couverture, peut-être pour montrer de l'extérieur ce qu'il est à l'intérieur, c'est-à-dire pourri et creux, repoussant.
J'ai apprécié cette pièce dynamique, facile à lire, très accessible au niveau de l'écriture et peu complexe. Il faut aimer le ridicule et les morales implicites : si le théâtre ne vous tente pas, je ne vous conseille pas de commencer par une telle pièce. C'est spécial mais j'aime ce côté différent, unique, que chaque dramaturge arrive à donner à ses pièces. Jarry exploite des thèmes importants et on en ressort grandit par la bêtise qui est exposée dans ce livre.
Ma note :
3.5/5. Divertissant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire